Archives personnelles et familiales

Il s’agit de documents produits et/ou reçus par une personne privée ou une famille sur une ou plusieurs générations. Les archives d’une personne peuvent avoir été produites tant dans le cadre de sa vie privée que dans des activités professionnelles ou des fonctions particulières.

Des exemples :

• archives d’écrivain, d’érudit, d’historien, d’artiste, de scientifique, d’homme politique, de journaliste, d’architecte...
• archives de guerre (par exemple de résistant, de combattant, de prisonnier, de déporté...)
• archives familiales
• archives seigneuriales et domaniales

Archives d’associations et organismes apparentés

Les archives peuvent être recueillies après la dissolution de l’organisme ou bien pendant l’activité de celui-ci. On peut ranger dans cette catégorie les archives d’association, de syndicat, de parti politique ou encore les archives cultuelles.

Archives économiques

Ce sont des archives d’entreprises ou de sociétés représentatives de facettes variées de l’économie du département : agriculture, industrie, services...

Archives iconographiques et audiovisuelles

Ces archives recouvrent une grande variété de supports, de techniques et de thématiques.

Ce sont des photographies (plaques de verre, tirages sur papier, diapositives, négatifs…), des cartes postales, des cartes et plans, des affiches, des dessins, des films (8 mm, 9,5 mm, 16 mm) ou encore des enregistrements sonores (bandes, cassettes).

Choisir de confier ses archives à une institution dont les missions sont d’assurer la protection, la transmission et la valorisation du patrimoine écrit, c’est :

• Sauvegarder les documents : une conservation dans des locaux et conditionnements dédiés aux archives, une restauration possible par des professionnels.
• Éviter le démantèlement d’un fonds : bien des familles ou organismes ont irrémédiablement perdu toute leur histoire à la suite de décès, de déménagement, de succession, de fermeture ou dissolution où les archives ont été détruites ou éparpillées.
• Rendre visible un fonds : classé par un archiviste professionnel, bénéficiant d’un inventaire accessible en salle de lecture et sur le site internet, le fonds peut être facilement étudié ; il peut aussi être valorisé à l’occasion de publications, expositions, conférences etc.
• Enrichir le patrimoine écrit et l’histoire du département : même des documents apparemment modestes peuvent apporter des éclairages nouveaux sur des faits, des personnes, des lieux, des pratiques du Moyen-âge à nos jours.

Les archives privées sont en général spontanément proposées par des personnes privées. Il arrive que les Archives départementales aient connaissance de fonds susceptibles d’enrichir le patrimoine écrit du département et d’intéresser les chercheurs ; elles prennent alors contact avec les propriétaires pour discuter de l’avenir de leurs archives. Elles pratiquent parfois des collectes de sauvetage d’archives à l’abandon qui leur ont été signalées.

Après échange entre les Archives et le possesseur privé pour déterminer l’intérêt des documents, leur volume, leur état physique, la pertinence de leur conservation dans cette institution, il existe plusieurs sortes d’entrées possibles dont les deux suivantes sont les plus courantes :

• Le dépôt : il est préconisé dans le cas de fonds non clos produits par une personne morale à longévité importante (par exemple une association, une entreprise...). Il n’y a pas de transfert de propriété.
• Le don : le propriétaire d’un fonds adresse une simple lettre d’intention de don aux Archives, datée et signée. Il reçoit en retour une lettre d’acceptation de don signée par le Président du Département validant ce transfert de propriété.

De même qu’un monument peut faire l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques, un fonds privé de grand intérêt historique peut être classé « archives historiques » par arrêté du ministère de la Culture, soit à la demande du propriétaire, soit à l’initiative de l’administration si l’intérêt public l’exige, notamment en cas de menace de destruction par de mauvaises conditions de conservation ou encore de dispersion ou exportation.

Les Archives départementales sont chargées d’instruire ces demandes de protection et de suivre ensuite les conditions de conservation de ces archives ainsi que tout projet relatif à ces fonds.